No Quite Midnight
I/ Biographie du chorégraphe et de la compagnie.
La danseuse et chorégraphe québécoise Hélène Blackburn danse depuis l'âge de cinq ans. Elle a d'abord fait des études d'ethnographie et de théâtre mais elle est finalement revenue à l'exploration du corps dansant. Elle reçoit une formation à l'Université du Québec à Montréal où elle rencontre Jean-Pierre Perreault, elle collabore avec lui jusqu'en 1989. Elle fonde sa compagnie Cas Public la même année. En vingt-six ans, les danseurs ont réalisé pas moins de quinze spectacles, comme Journal Intime en 2006, Symphonie Dramatique en 2014 ou encore 9 en 2016. Cette même année, la compagnie est récompensée par le Grand Prix du Conseil des Arts de Montréal.

II/ Propos chorégraphique.
Le spectacle No Quite Midnight (Pas Tout A Fait Minuit en français) s'inspire du conte Cendrillon de Charles Perrault, des Frères Grimm. La chorégraphie se découpe en douze actes, de midi à minuit. Chaque actes a un rapport avec le conte de fées, comme par exemple le bal. Le propos chorégraphique évolue tout au long de la pièce et nous emporte avec lui dans le conte de Cendrillon revisité par Hélène Blackburn. Elle transgresse le conte originale. Les genres se confondent, la Princesse est jouée aussi bien par les hommes que par les femmes, Cendrillon change constamment et nous laisse dans un flou complet.

III/ Traduction du propos chorégraphique.
Ce passage se situe dans la scène « danse des courtisanes », nous pouvons voir chaque danseur dansé au milieu d'un cercle de lumière (douche) qui met en avant les interprêtes, cela rappelle le conte de fées dans la salle de bal où nous voyons tous les couples dansés.
Un des danseurs se démarque et
représente donc Cendrillon, qui se démarque des autres femmes aux
yeux du Prince pendant le bal, lieu de rencontre des deux personnages principaux.
A la fin de la représentation, une femme danse avec des talons, représentant les pantoufles de verre, elle les enlève et les pose au milieu de la scène, dans une douche de lumière, les autres danseurs se rapprochent d'elle et lui donnent d'autres chaussures, les uns après les autres. Cette scène rappelle le conte de Cendrillon et renforce donc le propos chorégraphique.

IV/ Exploitation des éléments scénographiques.
Dans la première partie du spectacle, nous pouvons voir en premier plan, de nombreuses maisons de poupées illuminées misent les unes à côté des autres.
Ces maisons représentent le village où se situe Cendrillon mais aussi le château du Prince où se déroule le bal dans le conte.
Ce décor rappelle l'univers de Cendrillon et nous ramène en enfance instantanément. Il renforce le propos chorégraphique car il nous replonge dans le conte de Cendrillon avec plein de petites références un peu cachées dans la chorégraphie ou encore avec l'écran en arrière-plan où nous pouvons voir une petite princesse moderne se baladant dans les rues.
L' oiseau mécanique utilisé par les danseurs dans le spectacle nous rappelle le conte de fées . En effet, Cendrillon, au début de l'histoire, chante et danse avec des oiseaux en faisant le ménage comme lui demande sa belle-mère. Dans le spectacle, les danseurs s'amusent et jouent à attraper les oiseaux et renforce le propos chorégraphique.

V/ Mon impression en tant que spectatrice.
Je n'ai pas totalement compris l'histoire que nous racontais la chorégraphie au début, j'étais un peu perdue car Cendrillon changeait constamment de visage. Cependant, au fil du spectacle, j'ai apprécié le fait que cette Princesse n'est pas de genre ni de visage et même si l'histoire était toujours un peu difficile à comprendre, le spectacle était très beau et pour tous les âges.
Le fait de faire participer le public est une grande prise de risque mais permet aux danseurs d'apprécier chaque représentation comme si c'était une nouvelle chorégraphie.


